Les 5 drivers de motivation professionnelle. Les clés de votre leadership.

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L’une des plus grandes difficultés dans le management est la méconnaissance des drivers de motivation professionnelle.

Et l’incompréhension de leur impact dans le travail.

Quand je pose la question de vos préférences collaboratives, voici ce qui ressort de manière très majoritaire :

Qu’est-ce que qu’un « driver » ? En quoi cela peut affecter la qualité de votre travail et la qualité de vos relations de travail ? Comment faire de ces facteurs motivationnels la clé de votre leadership ?

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Plan de l’article :

Introduction : Les drivers de motivation, leur origine et leur importance dans le management moderne.

1/ Définition et description des cinq principaux drivers

2/ Quels sont leurs impacts dans le monde professionnel ?

3/ Comment gérer chacun de ces drivers ?

4/ Comment communiquer de manière efficace avec chacun de ces drivers ?

Conclusion : Résumé des points clés

Introduction :

Les drivers de motivation, ou messages contraignants, sont des concepts issus de l’analyse transactionnelle, une théorie de la psychologie développée par Eric Berne dans les années 1950. Ces drivers sont des formes de pensée et de comportement inculquées pendant l’enfance, qui dictent comment les individus cherchent à obtenir reconnaissance et approbation dans leur environnement. Les cinq principaux drivers — « Sois parfait », « Fais plaisir », « Fais des efforts », « Sois fort », et « Dépêche-toi » — ont des impacts significatifs sur la performance et l’interaction sociale au travail.

Dans le management moderne, la compréhension de ces drivers est cruciale car elle permet aux managers de mieux cerner les motivations profondes de leurs équipes, d’adapter leur style de leadership et de communication, et d’optimiser ainsi la gestion des ressources humaines. Reconnaître et ajuster les influences de ces drivers peut améliorer la motivation, l’engagement, et la satisfaction au travail, tout en réduisant les comportements contre-productifs et les conflits interpersonnels. En somme, une bonne maîtrise des drivers de motivation renforce une culture d’entreprise plus équilibrée et performante.

Regardons en détail ces 5 drivers :

1/ Définition et description des cinq principaux drivers

  • Sois parfait : Cette croyance pousse à la perfection dans tout ce que l’on entreprend, souvent au détriment de la satisfaction personnelle et au risque du burn-out. Elle est bénéfique pour maintenir des standards élevés mais peut mener à une autocritique excessive et à une difficulté de déléguer.
  • Fais plaisir : Ce driver encourage à prioriser les besoins des autres sur les siens, favorisant l’empathie et les bonnes relations interpersonnelles. Cependant, il peut conduire à un manque d’affirmation de soi et une difficulté à exprimer des désaccords ou des critiques constructives.
  • Fais des efforts : Valorise le travail acharné et la persévérance. Ce driver peut être un moteur pour l’engagement et la motivation, mais il peut aussi mener à l’épuisement et à une tendance à complexifier inutilement les tâches.
  • Sois fort : Encourage l’indépendance et la résilience, utile dans des situations stressantes ou de crise. Les inconvénients incluent une réticence à demander de l’aide et une possible froideur dans les relations interpersonnelles.
  • Dépêche-toi : Mène à une efficacité et une capacité à travailler sous pression, adapté pour les environnements où les délais sont critiques. Néanmoins, ce driver peut aussi induire de l’impatience et un stress constant, avec un risque d’erreur accru.

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2/ Quels sont leurs impacts dans le monde professionnel ?

1. Sois parfait

  • Perfectionnisme excessif : Peut retarder la livraison de projets en cherchant la perfection à tout prix, créant des retards et de la frustration parmi l’équipe.
  • Critique sévère : Peut mener à des critiques dures envers les collègues qui ne répondent pas aux standards élevés, nuisant à l’ambiance de travail.
  • Peur de l’échec : Évite de prendre des risques ou d’innover par crainte de ne pas atteindre la perfection, limitant la créativité.
  • Difficulté à déléguer : Reluctance à confier des tâches à d’autres, craignant qu’elles ne soient pas exécutées à la hauteur des attentes.
  • Stress et burn-out : Susceptible de subir un stress élevé et un épuisement professionnel en raison des standards auto-imposés.

2. Fais plaisir

  • Manque d’assertivité : Difficulté à exprimer des désaccords ou à imposer des limites, ce qui peut conduire à une surcharge de travail.
  • Dépendance à l’approbation : Recherche constante de validation, ce qui peut influencer négativement les décisions prises.
  • Sacrifice personnel : Tendance à négliger ses propres besoins pour répondre à ceux des autres, risquant l’épuisement personnel.
  • Difficultés dans le leadership : Peut rencontrer des problèmes en position de management, ayant du mal à critiquer ou à discipliner les membres de l’équipe.
  • Manipulation par les autres : Peut être exploité par des collègues qui profitent de sa bonne volonté.

3. Fais des efforts

  • Insatisfaction chronique : Peut se sentir insatisfait si les tâches ne nécessitent pas un effort considérable, dévaluant les réussites faciles.
  • Surmenage : Tendance à se surmener pour prouver sa valeur, risquant le surmenage et le stress.
  • Critique des autres : Peut juger les autres comme paresseux s’ils ne rencontrent pas le même niveau d’effort.
  • Complexification inutile : Risque de complexifier les tâches pour démontrer un engagement, nuisant à l’efficacité.
  • Valorisation des efforts sur les résultats : Focus sur le volume de travail plutôt que sur les résultats, ce qui peut entraver la progression professionnelle.

4. Sois fort

  • Masquage des émotions : Répression des émotions pour paraître fort, ce qui peut entraîner des malentendus et une communication déficiente.
  • Difficulté à demander de l’aide : Peut s’épuiser ou échouer par fierté, refusant de demander assistance.
  • Image d’invulnérabilité : Peut sembler distant ou insensible, entravant les relations interpersonnelles.
  • Autonomie excessive : Préférence pour travailler seul, ce qui peut limiter la collaboration et l’innovation.
  • Gestion autoritaire : Style de leadership dominé par la coercition, pouvant créer un environnement de travail tendu.

5. Dépêche-toi

  • Décisions précipitées : Prise de décision hâtive sans analyse approfondie, pouvant mener à des erreurs.
  • Impatience : Impatience envers les processus ou les collègues plus lents, ce qui peut générer des conflits.
  • Stress chronique : Stress constant dû à l’urgence perpétuelle, pouvant affecter la santé mentale et physique.
  • Qualité compromise : La rapidité peut compromettre la qualité du travail, nécessitant souvent des corrections.
  • Difficulté à maintenir l’attention : Peut s’éparpiller sur plusieurs tâches à la fois, réduisant l’efficacité globale.

3/ Comment gérer chacun de ces drivers ?

1. Sois parfait

  • Fixer des limites réalistes : Apprendre à définir des objectifs réalisables et à accepter que la perfection absolue n’est pas toujours nécessaire.
  • Priorisation : Se concentrer sur les tâches qui apportent le plus de valeur, sans se perdre dans des détails mineurs.
  • Déléguer : S’entraîner à confier des tâches à d’autres et à faire confiance à leur capacité de les accomplir correctement.
  • Feedback constructif : Solliciter régulièrement des retours pour ajuster les attentes et apprendre des erreurs sans autocritique excessive.
  • Relaxation et gestion du stress : Intégrer des pauses et des techniques de relaxation pour éviter le burn-out.

2. Fais plaisir

  • Affirmation de soi : Suivre des formations ou des ateliers sur l’affirmation de soi pour mieux défendre ses opinions et besoins.
  • Fixer des frontières claires : Apprendre à dire non de manière respectueuse et à reconnaître ses propres limites.
  • Auto-réflexion : Prendre du temps pour réfléchir à ses propres désirs et objectifs, indépendamment des attentes des autres.
  • Valorisation personnelle : Travailler sur l’estime de soi pour ne pas dépendre uniquement de l’approbation externe.
  • Soutien psychologique : Consulter un coach ou un psychologue pour développer des stratégies pour gérer ce driver.

3. Fais des efforts

  • Reconnaissance des succès : Apprendre à valoriser les résultats obtenus, même s’ils sont venus sans un effort extrême.
  • Gestion du temps et des priorités : Utiliser des outils de gestion du temps pour évaluer objectivement le besoin réel d’effort pour chaque tâche.
  • Développement de l’efficacité : Se former à des techniques permettant de travailler plus intelligemment, pas plus dur.
  • Équilibre travail-vie personnelle : Veiller à maintenir un équilibre sain pour éviter l’épuisement.
  • Feedback et mentorat : Chercher des conseils auprès de mentors pour apprendre à apprécier la simplicité et l’efficience.

4. Sois fort

  • Vulnérabilité contrôlée : S’exercer à partager ses défis et à demander de l’aide dans un environnement sécurisé.
  • Gestion émotionnelle : Participer à des ateliers sur l’intelligence émotionnelle pour mieux comprendre et exprimer ses sentiments.
  • Collaboration : S’impliquer dans des projets d’équipe pour renforcer la dépendance mutuelle et la coopération.
  • Auto-compassion : Apprendre à se traiter avec gentillesse et compréhension en cas d’erreur ou de faiblesse.
  • Thérapie ou coaching : Consulter un professionnel pour travailler sur des croyances limitantes liées à la nécessité de toujours être fort.

5. Dépêche-toi

  • Planification et organisation : Adopter des techniques de gestion du temps pour planifier efficacement les tâches et réduire l’urgence.
  • Mindfulness et méditation : Pratiquer la pleine conscience pour ralentir et améliorer la concentration sur une seule tâche à la fois.
  • Découpage des tâches : Apprendre à diviser les projets en petites étapes gérables pour éviter de se précipiter.
  • Pauses régulières : Instaurer des pauses programmées pour recharger les batteries et maintenir une performance soutenue.
  • Rétroaction sur les processus : Recevoir des retours sur les méthodes de travail pour identifier et corriger les habitudes de précipitation.

4/ Comment communiquer de manière efficace avec chacun de ces drivers ?

1. Sois parfait

  • Soyez précis et clair : Fournissez des instructions détaillées et des attentes claires pour éviter les malentendus.
  • Valorisez la qualité : Reconnaître et apprécier leur souci du détail et leur engagement envers la qualité.
  • Encouragez l’équilibre : Rappeler l’importance de la finalisation des tâches dans les délais sans sacrifier la santé personnelle.
  • Offrez un feedback constructif : Donner des retours précis et objectifs qui aident à l’amélioration continue sans critiquer.
  • Montrez de la flexibilité : Encourager à accepter que certaines tâches puissent être complétées à un niveau « suffisamment bon » sans nécessiter la perfection.

2. Fais plaisir

  • Affirmez l’appréciation : Exprimez régulièrement votre gratitude pour leurs efforts et leur dévouement à rendre les autres heureux.
  • Encouragez l’expression personnelle : Invitez-les à partager leurs propres idées et opinions, en valorisant leur autonomie.
  • Soyez direct mais bienveillant : Communiquez clairement vos besoins sans exploiter leur tendance à vouloir faire plaisir.
  • Favorisez l’équilibre : Aidez-les à reconnaître l’importance de prendre soin d’eux-mêmes autant que des autres.
  • Créez un environnement sécurisant : Assurez une atmosphère où ils peuvent se sentir en sécurité pour dire « non » ou poser des limites.

3. Fais des efforts

  • Reconnaissez l’effort : Valorisez leur engagement et la persévérance qu’ils mettent dans leur travail.
  • Simplifiez les objectifs : Aidez-les à définir des buts clairs et atteignables sans complexité inutile.
  • Promouvez l’efficacité : Encouragez les méthodes de travail qui maximisent les résultats sans nécessiter un effort disproportionné.
  • Célébrez les réussites : Faites-leur sentir que les résultats, et non juste l’effort, sont appréciés.
  • Offrez des pauses : Rappeler l’importance des temps de repos pour éviter l’épuisement.

4. Sois fort

  • Encouragez l’ouverture : Créer un environnement de confiance où exprimer des vulnérabilités est accepté et valorisé.
  • Soutenez la collaboration : Encouragez la coopération avec les autres pour montrer que demander de l’aide est un signe de force.
  • Valorisez la résilience : Reconnaître leur capacité à gérer les défis tout en les encourageant à partager le fardeau.
  • Écoutez activement : Montrez de l’empathie et de l’écoute pour comprendre leurs défis sans jugement.
  • Promouvez l’équilibre émotionnel : Encouragez les initiatives qui favorisent la santé émotionnelle et le bien-être.

5. Dépêche-toi

  • Soyez concis : Communiquez de manière directe et succincte pour respecter leur rythme rapide.
  • Structurer les échanges : Utiliser des agendas clairs pour les réunions pour maximiser l’efficacité du temps.
  • Encouragez la planification : Aider à développer des compétences de gestion du temps pour éviter la précipitation.
  • Valorisez la qualité sur la vitesse : Souligner l’importance de ne pas sacrifier la qualité pour la rapidité.
  • Offrez des rappels constructifs : Aider à ralentir lorsque nécessaire pour garantir la précision et la réflexion.

Conclusion :

Avez-vous déjà reconnu votre principal driver ? N’hésitez pas à le partager en commentaire ! Parfois, nous avons du mal à le reconnaître pour nous ou pour un proche. Sachez, qu’il existe un test pour déterminer ses drivers dominants :

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Eric Chabot

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