Les 3 phrases (les plus entendues) qu’un manager ne devrait plus prononcer sur la confiance
Le management est une création humaine. Comme toutes les créations humaines, le management a besoin d’évoluer avec son temps. La voiture du début du 20ème siècle n’a plus rien à voir avec celle d’aujourd’hui.
Et pourtant le management est encore resté, parfois, à l’ère de la recherche d’obéissance, d’allégeance, de subordination voire de soumission.
Beaucoup trop d’organisations glorifient encore la motivation contingente, c’est à dire l’art de motiver avec la carotte et le bâton. « Si tu fais ça, tu auras ça. Et si tu ne le fais pas, tu seras privé de ça… »
Devant le besoin croissant d’autonomie et de liberté des salariés, cela ne marche plus. Il est temps de se moderniser et d’innover pour entrer dans l’ère de l’engagement.
Si l’obéissance peut faire abstraction de la confiance, l’engagement aucunement. Bienvenue dans l’ère du management par la confiance !
Le manque de confiance dans l’entreprise détruit la performance plus vite que l’échec… Et si il n’y avait que la performance ! L’engagement et le sentiment d’appartenance le sont tout autant ! Voici dans ce nouveau numéro, les 3 verbatim qui reviennent le plus souvent en entreprise. N’hésitez pas à me partager d’autres phrases que vous entendez régulièrement, je les commenterai avec plaisir !
1/ « Fais tes preuves d’abord »
Qui n’a jamais entendu ça, que ce soit de la bouche d’un de ses parents ou de l’un de ses managers ?
Peut-être même que vous l’avez dit vous-même en pensant faire bien …
Cette formule pose cependant 3 problèmes :
- Elle est souvent utilisée pour rejeter une proposition ou une idée faite par un collaborateur. Elle peut provoquer un sentiment d’injustice, car après tout, il faut tous bien démarrer quelque part sans avoir jamais fait ses preuves !
- Elle peut pousser à l’inaction. La peur de l’échec ou de l’imperfection ne va pas favoriser la performance de celles et ceux qui recherchent un environnement bienveillant et sécurisant.
- Avoir déjà fait ses preuves, c’est oublier qu’on peut réussir aussi avec des idées innovantes ! Bref, dire cela encourage une compétition malsaine.
Plutôt que de dire « Fais tes preuves d’abord ! », il est mieux d’ encourager l’autre par des phrases comme : « Tu as toute ma confiance, et si tu as besoin d’aide, pense à me demander. »
N’oubliez jamais que je n’ai aucune raison de faire confiance à quelqu’un qui ne me fait pas confiance !
2/ « Ne fais jamais confiance à tes clients, à ta direction, à tes collègues ! »
Ne jamais faire confiance à un type de « populations », commerciaux, vendeurs, managers, clients, patrons etc… est une distorsion de la réalité basée sur sa propre expérience. En faire une croyance générale est le meilleur moyen de continuer à faire en sorte que cela se passe mal avec ces types de populations.
A la limite, si ces croyances restaient la propriété exclusive d’un individu, les dégâts seraient limités. Dans l’entreprise, lorsqu’une personne socialement influente propage cette croyance cela devient virale au point de créer rapidement un climat de méfiance voire de défiance peu propice au développement du résultat !
Faire confiance aux autres est une forme de courage qui mène au succès.
3/ « La confiance n’exclut pas le contrôle ! »
La confiance est liée au contrôle de 2 manières :
- Par la légitimité du contrôle et de celui qui contrôle.
- Par la fréquence du contrôle
Si ces deux paramètres sont bons, le contrôle participera au développement de la confiance. L’un et l’autre vont se renforcer mutuellement pour aboutir à une confiance saine et durable. Si l’un des deux vient à manquer ou que la fréquence est mal équilibrée, le contrôle générera de la méfiance ou de la défiance. Quant au manque de contrôle total, à part l’exception d’une confiance consolidée, il relève plus souvent de la naïveté ou de l’arrogance.
Ne pas planifier la confiance à long terme, c’est planifier le désengagement à court terme.
C’est tellement simple à comprendre que tout le monde l’oublie !
Pour en savoir plus sur le développement de la confiance en entreprise , je vous encourage à écouter cette master class
Avez-vous d’autres phrases qu’un manager ne devrait plus dire ?
De l’obéissance à l’engagement. Le défi du management moderne.